dimanche 17 mai 2015

Un rêve de beaucoup de dames


Je fais partie de ces dames que l'on considère comme pas cool du tout. Celles qui ne prônent pas la liberté pour chacun des partenaires d'un couple. Celles qui ne font pas l'éloge d'un jardin secret et du bienfait d' activités épanouissantes chacun de son côte pour ne pas s'étouffer mutuellement. Loin d'évoquer l'impression d'une soumise, on me considère plutôt comme directive et par conséquence certains de mes princes charmants, quand j'étais encore célibataire, m'ont fait part de leur penchant pour les dames qui savent s’occuper de grands garçons en manque de bonnes manières. Je suis curieuse, de très bonne écoute et souriante sans juger. Du style :

Voyons à quoi cela retourne ton truc. Peut-être cela me tentera .

J'ai pu alors apprendre pas mal de choses sur ce genre de fantasmes. Le plus souvent cela reste dans le super mignon. Loin de demander à la dame de se transformer en tortionnaire de mâles comme suggèrent certaines productions P. En ressort surtout le désir de voir la dame qui est censée d'imposer la discipline dans une tenue résolument sexy. Talons hauts, bas et porte-jarretelles, corsets etc. Toute la panoplie de la parfaite séductrice.

Et pour ma part, où serait mon plaisir dans une telle constellation ?

Passons sur le fantasme d'avoir un homme à ses pieds. Pas besoin de jouer à la dominatrice pour cela. Il suffit souvent d'un joli sourire et voilà le tour est joué. Ceci dit, je trouverais sûrement jouissif d'interdire à un monsieur de faire une virée avec ses potes. De se vautrer devant la télé pour regarder le foot. Tiens, c'est le moment! De se remplir de bière et de chips pour jouer à la playstation. De ne pas se raser le matin pendant ses vacances. De traîner à la maison dans un vieux jogging ou dans un T-shirt troué. De finir une fois pour toutes avec tant de mauvaises habitudes qui me dérangent chez certains messieurs. Despotique, avez-vous dit despotique ? Mais non. Selon mon homme (qui n'a aucun des ces défauts-là !) je suis seulement... très vicieuse.

20 commentaires:

  1. Une autre mauvaise habitude sur laquelle madame a dû intervenir: la "vilaine main". Quand notre relation s'est affermie, elle m'a fait remarquer que c'était assez égoïste et malsain pour l'un ou l'autre se s'épancher dans une pièce tandis que l'autre est dans la pièce à côté, ou sera bientôt revenu. Elle a donc proposé la règle que l'on doit demander l'un à l'autre le "soulagement", et que c'est seulement en cas d'impossibilité ou d'indisponibilité qu'on peut le pratiquer soi-même, et encore en évitant les mauvaises pensées.

    C'est une règle en fait assez facile à respecter: madame est une grande adepte du soulagement réciproque par les voies naturelles.

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    1. Pour ma part je ne suis pas du tout une adepte de la masturbation en cachette quand on vit en couple. Autant que l'acte masturbatoire me semble anodin quand on est célibataire, autant je suis contre en couple. Ne cherchez pas de logique là dedans, ni un sens moral quelconque. Cela fait partie de mon fantasme de couple, DD ou pas. Et je seras furieuse et je pèse mes mots, si je surprenais mon homme de se livrer à des telles activités sans mon consentement ! Parole de maîtresse isabelle !

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  2. Sur le Tumblr soccer moms où vous pointez, j'aime bien certaines photos avec la dame qui regarde la caméra d'un air entendu et un peu moqueur, une grosse brosse à cheveux à la main. Ça c'est l'allure de ma femme "tu as fait une grosse bêtise, maintenant ça va être la correction".

    Par contre ni costume fétichiste ni regard hautain et dominateur.

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    1. Ah, vous faites bien de me rappeler ma liste de liste. Je n'ai pas eu de temps d'en ajouter d'autres. Je crois que je vais m'y coller un de ces jours.

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  3. Bonjour Isabelle,

    Quelle élégance ! Quel charisme ! Et quelle autorité ! Mazette !
    Quel homme digne de ce nom n'abandonnerait pas ces habitudes de "vieux garçon" face à pareille détermination ?
    Le dessin (très réussi ) résume bien le contexte et les copains venus passer un bon moment restent comme deux ronds de flans face à cette épouse très déterminée. Un parallèle avec l'ado consigné dans sa chambre et privé de sorties dominicale avec ses copains .
    Décidément, les femmes sont de tous les combats.
    -"Dresser le mari et les fils n'est pas une sinécure " confie-t-elle à ses amies réunies pour le thé du jeudi.
    -"Tu as raison, ma chérie. Nos maris ont eux aussi besoin qu'on les recadre " enchaine l'une d'elles. Rires.
    Un bon début de scénario. Mac-Miche.

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    1. Je peut vous dire de l'expérience que peu de messieurs opteraient pour une virée entre copains si leur dame se présentait aussi joliment mise en valeur devant eux, cher Monsieur Mac-Miche. Et notons également que le fantasme de la fessée dans le sens de la recevoir me semble plus important chez les messieurs que des dames. Par contre chez bien de dames modernes, l'esprit de « dresser ses fils » n'est plus au goût du jour. La fessée a grandi. Elle fait partie désormais au monde de adultes...

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  4. Bonjour Isabelle,

    Je suis bien d'accord avec vous. Avec d'aussi beaux atouts et atours, une dame digne de ce nom mènerait son compagnon jusqu'au bout du monde. Rires.
    Le fantasme de recevoir la fessée chez un homme est un non-dit. Mais visiblement fréquent à en croire les stats sur les forums de rencontre style D/S. Peu de dames fesseuses pour une majorité de confrères fesseurs.
    En tant qu'homme , fort, viril , protecteur de la veuve et de l'orphelin, un tel fantasme semble puéril et non avenu. Mais "le Peter Pan" , encore lui, dingue de fessée " chatouille toujours leur conscience et leur susurre le même refrain à l'oreille, tel le serpent Kaa du "Jungle Book".
    C'est juste, la fessée a grandi mais pas forcément, tous les hommes...
    Mac-Miche

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    1. Moi aussi je pense à Peter Pan, cher monsieur Mac-Miche. Là je trouve qu'il est à la bonne place. Rire. Je pense pour ma part que c'est un hasard de la vie qui me fait vivre la DD dans le sens M/f. Peut-être avec un autre partenaire j'aurais sorti mon côté de maîtresse isabelle. Mais je suis heureuse dans ma vie, telle qu'elle se présente je ne vis pas dans le manque de vouloir retourner la situation. Croyez moi -sans donner la fessée à mon homme – j'arrive très bien à assouvir mes pulsions sadiques dans mon couple. Et à ce niveau mon homme est un excellent partenaire. Notons que je connais beaucoup d'hommes qui aimeraient se soumettre au caprices d'une dame et qui même le font au quotidien sans le savoir. Ce sont des amateurs de fessée qui s'ignorent et il suffit d'arranger un peu la situation pour leur donner la passion.

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    2. Bonjour Isabelle,

      Oui, c'est vrai. La vie nous confronte à des personnes ou des situations que l'on souhaite intérieurement et fortement vivre à un moment donné de notre vie. Pourquoi ? Ca doit arriver là précisément. Comme une sorte de "hasard programmé". D'autres invoqueraient la fatalité (comme le jeune héros d'un roman de Voltaire).
      Les deux dernières phrases de votre récit m'évoquent le partage des tâches quotidiennes dans un ménage. Peut-on comparer ce partage (normal au fond) à une forme de DD. C'est discutable. Mais une certaine forme de DD déguisée ?
      A vérifier. rires.
      Mac-Miche

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    3. Voyons cher Monsieur Mac-Miche, la discipline domestique à sa base c'est un ensemble de règles qui s'appliquent dans un ménage. Qu'elle se lie à un système de sanctions plus ou moins insidieuses me semble plutôt la règle que l'exception. Il suffit d'observer attentivement dans son entourage...

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  5. Bonjour et bravo pour ce récit ô combien fantasmatique qui donne envie d'en savoir plus sur ce qu'il y a de "jouissif" à priver son compagnon d'une sortie entre amis. De mon côté, j'aime beaucoup lorsque ma compagne décide pour moi et je tire autant de satisfaction que de plaisir à lui obéir. La satisfaction de se comporter comme il faut (être galant, serviable, attentif etc) et le plaisir d'avoir une maitresse-femme qui n'hésitera pas à punir si cela est nécessaire. La situation est d'autant plus agréable lorsque Madame me laisse languir et qu'une certaine frustration sexuelle vient renforcer le caractère érotique de toute chose : de prodiguer des massages à sa belle amoureuse jusqu'à astiquer les robinets de la salle de bains pour les rendre plus brillants que jamais

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    1. Merci pour vos compliments cher Arthur. Vous abordez une question qui m'a justement motivée d'ouvrir ce blog : savoir plus sur ce qu'il y a de "jouissif" (...à priver son compagnon d'une sortie entre amis ou autre chose dans ce style). J'avais lu sur un site allemand qu'il n'existe quasiment pas de texte parlant de la jouissance et de la manière de jouir de la « dame sévère ». De comprendre où se trouve exactement son plaisir. Je suis encore en train de m'échauffer niveau écriture, mais je vais y arriver de parler de la jouissance de priver son homme de sa jouissance orgasmique pour le maintenir dans un état d’excitation quelque peu permanente. Il n'y a pas mieux pour l'éduquer et le rendre servile selon moi...

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    2. Il existe effectivement peu de texte sur le sujet. Il y a bien quelques témoignages sur des sites comme jedominemonmari mais leur parti pris gynarchique a tendance à reproduire des stéréotypes sexistes - certes en les inversant - et laisse de côté la question essentielle de la libre répartition des rôles dans le couple en lien avec la recherche d'une harmonie commune. La question n'est pas celle de la domination d'un être sur un autre (parce qu'elle est une femme ou qu'il est homme) mais celle de la manière qui correspond le mieux à chacun pour se comporter comme il faut. Et en ce qui me concerne - est-ce parce que je suis un homme ou non ? - il est certain que la privation d'orgasme est le moyen le plus sûr de m'aider à faire des efforts dont je sais par ailleurs qu'ils sont bénéfiques pour moi et pour mon couple. Et en ce qui me concerne, la frustration est plus efficace que la fessée pour soigner les écarts de conduite. Cela me rend effectivement particulièrement "servile". Il me semble que la plaisir de ma compagne est alors celui d'être si désirée qu'elle obtient tout ce qu'elle veut grâce à l'attente qu'elle suscite. La force de cette situation étant que je tire moi-même un grand plaisir à la satisfaire par mon comportement quotidien plutôt que par mes éventuelles - et toujours relatives - "prouesses" sexuelles

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    3. Malheureusement le vieux cliché de la domination/soumission hante bien de relations de discipline domestique. Comme vous dites, il me semble que l'on oublie souvent le but de la discipline domestique, le couple soudé et harmonieux, en mettant en avant que le travail éducatif. Indispensable certes, mais qui devrait s'accomplir selon moi sans abus.

      Pour ma part je ne souhaite pas soumettre le monsieur, je le souhaite bien éduqué veut dire galant, attentif et agréable à mon égard que je puisse être fière de lui. Qu'il me comble par sa présentation et ses comportements. Qu'il soir présentable devant ma famille et devant mes copines. Ce qui rend cette entreprise gratifiante, c'est le désir du monsieur qui va dans le même sens. On peut avoir une sérieuse discussion sur son programme éducatif et les châtiments à appliquer en cas d'écart du bon chemin. Je pense pour qu'un telle éducation porte ses fruits, il faut intervenir sur les pulsions . Intervenir sur la masturbation sauvage qui est le point faible de bien de messieurs et appliquer un système qui instaure la gratification pulsionnelle comme récompense pour bon comportement. Il me semble effectivement souhaitable que les bonnes manières passent avant les prouesses sexuelles...

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  6. La principale mauvaise habitude que madame a voulu faire disparaître était ma tendance colérique. Plus jeune, je m'énervais assez facilement, avec des éclats de voix, des jurons etc.

    Madame a alors pris l'habitude de me punir systématiquement, quitte à attendre que la crise soit passée et que nous soyons chez nous au calme. Autrement dit, si j'avais un mouvement de colère en extérieur, je savais que je serais puni en rentrant.

    La punition la plus courante était la fessée cul nu sur les genoux, à la main ou à la brosse (souvent, on commence à la main, on poursuit à la brosse), d'une sévérité variable. Fessée précédée d'une prise de température au cas où le mauvais comportement était dû à un problème médical. Le thermomètre en verre est idéal pour gronder le vilain garçon pendant le temps de sa stabilisation.

    Parfois, cest plutôt le martinet, ou un "paddling". Parfois, en cas de grosse colère, il y avait plusieurs fessées, une le soir, l'autre le lendemain, par exemple.

    Parfois aussi Madame entend "purger" mes mauvaises humeurs d'une façon particulièrement honteuse. (Curieusement, cela détend effectivement.)

    J'emploie le passé car avec les enfants les châtiments bruyants sont rares. (Le martinet et le lavement sont plus discrets, mais il ne faut pas abuser de ce dernier.)

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  7. Comme bien souvent votre témoignage est excellent cher monsieur Pécan. Je pense même de le publier un jour ou un autre comme texte à part. Je me retrouve ô combien dans votre mauvaise habitude de la colère avec des conséquence également punitives. S'ajoute comme chez vous la question des enfants. Hors de question de perturber notre petite. Par conséquence nous avons adapté notre DD au calendrier scolaire !

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    1. Ce que me disait mon épouse c'est qu'elle voulait qu'au moment où je m'emporte, j'aie une vision fugace de moi en train de subir une fessée ou autre traitement honteux, et que cela provoque chez moi de la honte et que je prenne conscience du ridicule de mon comportement.

      C'est un peu ce qui a fini par se passer!

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  8. Elle n'a pas tort votre dame. Pour ma part j'ai eu de comportements insolents envers ma mère. Mon homme a su me « guérir » en me punissant systématiquement après chaque dérapage. S'est installé un réflexe alors qui se déclenche à chaque fois que je suis en train de retomber dans mes erreurs. Je vois littéralement les conséquence de mon comportements devant mes yeux et cela m'aide bien à me calmer...

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    1. Autre point important: entre le moment où a eu la "crise" et le moment où le châtiment peut être appliqué, elle ne se prive pas de rappeler ce qui arrivera, si elle peut le faire suffisamment discrètement (pas devant la famille).

      Du genre, lors d'un retour en voiture, lâcher "nous réparerons le fil de la cafetière après que je t'aie donné ta fessée", ou encore "pense à tes fesses". Ou passer dans un drugstore prendre les instruments de ma honte.

      Ou rappeler, après une fessée "je n'en ai pas fini avec toi, on reprendra demain" ou "dimanche prochain, tu auras la suite".

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  9. Je vois parfaitement ce que vous entendez par "crise". C'est un peu pareil chez nous. Jamais devant la famille, mais dès que l'on se trouve en voiture je suis prévenue de ce qui va m'arriver, de préférence en allemand. Par contre après une punition, il n'y a jamais une autre. Nous passons l'éponge jusqu'à nouvelle nécessité punitive.

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