jeudi 10 mars 2016

Remise dans le droit chemin 8 (petite fiction)

Je ne manquerai pas de te punir sévèrement mon chéri !

Pendant qu’Édouard rangea les courses, je me suis mise à l'aise en gardant une tenue sexy de circonstance. Débarrassée de ma jupe de tailleur, je suis revenue dans la cuisine avec notre nouvelle cravache en main. Il n'échappa pas à mon futur mari que mon ticket de métro tondu très court, parfaitement en vu sous l'arc de mon porte-jarretelles, avait la même taille que l'embout de la cravache.

J'ai eu droit à un très beau compliment pour ma nouvelle élégance, mais je n'étais pas dupe. L'heure n'étais pas encore au toucher. Il fallait d'abord travailler les manières de mon grand garçon. Je l'invita donc de se déshabiller entièrement. Il fut un peu étonné, me faisant maladroitement la remarque que la fessée s'appliquait le pantalon et le slip autour des chevilles et non pas tout nu. J'ai compris aussitôt ses réticences. Il était plus pudique que que je ne l'avais imaginé.

Mon cher Édouard, avec moi la discipline passe avant ta pudeur !

J'ai pris beaucoup de plaisir à le regarder se déshabiller devant moi. Visiblement il n'était pas très à l'aise pour exposer sa virilité bien tendue.

C'est pour moi ou pour la cravache ?

Comprenant trop bien mon allusion, il rougit et essaya de se tirer honorablement de l'affaire, m'avouant d'être pris au dépourvu et conquis par mon absence de poils.

Ce n'est que pour grands garçons ayant reçu une excellente éducation !

Il a dû admettre que la bonne volonté ne lui manquait pas, mais pour l'instant il lui restait de l'effort à faire. En comptant sur ma persévérance, peut-être allions nous entamer ce chemin ensemble. Voila qui me fit plaisir d'entendre et ainsi nous entamions le chemin vers le salon où je fis pencher Édouard sur l’accoudoir de son fauteuil télé. J'ai utilisé la cravache avec prudence. Je ne souhaite pas faire souffrir l'homme que j'aime, mais il me semble utile que l'effet d'une bonne fessée se maintient pendant quelques heures au moins. Il a donc reçu une belle ration et en entendant ses soupir je sentais un dosage parfait. Je ne l'ai pas envoyé au coin comme je prévoyais le faire bientôt, ni ai-je ajouté ce jour-là d'autres punitions comme le ménage ou encore une mission délicate comme le cirage du parquet. Non, je l'ai invité de se mettre entre mes jambes pour me donner un aperçu de l’habileté de sa langue. Puis mine de rien je lui ai fait remarquer à quel point une barbe de trois jours est préjudiciable à une peau douce comme la mienne. Bref, il a du se lever pour se raser avant de continuer. Toutefois pour lui signaler clairement mon désapprobation pour ce faux pas, je lui ai tendu seulement mon derrière. Et là surprise. Je me suis faite cajoler avec ardeur et appétit. Puis au bout d'une longue préparation , je lui ai senti une âme de grand explorateur. Mon Christophe Colomb, à la recherche de voies nouvelles, s'est glissé en moi. Il a montré beaucoup d'intuition et douceur. C'est ainsi que j'ai découvert avec volupté qu'il existe des moyens naturels pour apaiser une dame en proie de nervosité chronique.

A suivre...

10 commentaires:

  1. Après votre proposition théorique de mardi, voici donc la mise en pratique qui se révèle tout aussi stimulante intellectuellement mais aussi fort troublante. Il faut dire que Marie-Hélène sait y faire avec ces remarques piquantes et ses manières désinhibées. Il est bien normal qu'elle exige qu'on la remercie pour ses mises au point cinglantes et je ne vois pas de meilleure façon que d'offrir sa langue pour montrer à sa Maitresse sa dévotion. Pour flatter sa dame et lui témoigner son respect le Monsieur ne doit pas avoir peur des mots et des actes que certains jugent dévalorisants : cire-pompe, lèche-botte mais aussi et plus fondamentalement si j'ose dire lèche-cul

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  2. Je trouve qu'il est plutôt flatteur pour une dame avec des tendances d'éducatrice de pouvoir compter sur un compagnon
    cire-pompe, lèche-botte et appelons un chat un chat un lèche-cul. Pour moi ce sont des qualificatifs pour un homme bien éduqué. Servir sa dame n'est nullement dévalorisant. Il suffit de se référer aux temps des troubadours qui introduit le concept de l'amour galant. A cette époque opère un changement profond de l’approche envers l'amour et le désir. Ce n'est plus la vénération de la pulsion qui se trouve au centre de l’intérêt humain, ma la vénération de la dame aimée. Et voila la naissance de toute la galanterie qui fait de la femme finalement une dame.

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    1. Bonjour Isabelle,

      Tout à fait d'accord avec vous. La DD ne regarde que le couple et lui seul. Cela peut revêtir la forme d'un jeu amoureux ou plus sérieusement une ligne de conduite régulière.
      Les quolibets et autres mots fleuris reflètent parfois de la part de leurs auteurs le désir de vivre pareille situation dans leur ménage. Mais trop fiers pour l'avouer, ils se moquent des personnes qui la vivent pour s'en défendre en quelque sorte.
      Et si la situation s'inversait, ils se défendraient avec virulence, bec et ongles !
      Mac-Miche

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    2. Une chose me semble sure, impossible de convenir par sa façon de vivre à tout le monde. Ce qui m'exaspère c'est la mauvaise fois des personnes attirées par la fessée comme s'il existait des façons plus ou moins corrects de la concevoir...

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  3. Je suis bien d'accord avec vous sur le fait que servir une Dame est valorisant et pour la dame et pour le monsieur. C'est une source de plaisir réciproque à laquelle la discipline conjugale apporte du piquant en mettant la dame dans une position active (elle ne fait pas qu'attendre les marques de galanterie, elle les suscite). Récemment j'ai par exemple été puni après une soirée entre amis car ma compagne a jugé qu'à un moment donné au lieu de la valoriser je m'étais moqué de ce qu'elle disait. Ce sont des mises au point que je trouve nécessaires pour me rappeler les bonnes manières. En se montrant vigilante au moindre écart de conduite, la femme maîtresse s'assure que son compagnon continuera de la séduire et de la flatter comme au premier jour : elle maintient son attention d'autant plus facilement que la punition n'est pas sans effet sur la libido. Après la punition, le Monsieur va chercher à obtenir ce qu'il veut en s'y prenant comme il faut (c'est à dire comme Madame souhaite). Au bout de plusieurs années de vie commune, j'avais perdu quelques notions de courtoisie élémentaires et il est certain qu'un des bienfaits de la discipline domestique fut de me les faire réapprendre. Aujourd'hui si ma compagne se montrait aussi laxiste qu'elle le fut jadis, j'aurais l'impression qu'elle m'aime moins

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  4. Je pense que la discipline domestique peut s’avérer très positif pour certaines dames, car elle a justement pour but de pointer sur « les mauvais comportements » du monsieur. Loin de s'enfermer dans les frustration la dame devient active, créatrice de sa vie de couple en rappelant le monsieur à l'ordre. C'est un échange fructueux et constructif pour ceux et celles qu'y sont sensibles bien évidement. Mais notons aussi un aspect reposant pour le monsieur. Au lieu devoir deviner ce que désire la dame, il se trouve dans la confortable situation que non seulement la dame lui en parle, mais de plus elle lui explique clairement ce qu'elle attend de lui. Punition à l'appui. Puis notons aussi que beaucoup de messieurs rêvent d'une dame qui prend les initiatives.

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    1. Tout cela me semble tout à fait juste et prouve je trouve que la discipline domestique est avant tout un facteur d'harmonie dans le couple. A mon sens, ce n'est pas une histoire de genre (homme vs femme) mais une question de personnalité et de caractère de chacun dans un couple. Alors que je n'hésite pas de mon côté à faire savoir ce que je veux, ma compagne était jadis plus réticente à exprimer ses désirs. La discipline domestique est venue rétablir un équilibre. Il y a des messieurs insolents et des dames insolentes, des messieurs capricieux et des dames capricieuses : s'ils/elles y consentent, je préconise la fessée pour tous et toutes en parfaite égalité. Je me méfierais en revanche d'une dame ou d'un monsieur insolent et capricieux qui en plus tient le manche à la maison. L'idée peut être excitante (la diva ou la peste sont des incarnations de la domina) autant elle se révèlerait je pense catastrophique en termes de vie de couple. Je pense en revanche qu'une Dame douce et conciliante peut se révéler une excellente maitresse qui saura être sévère sans être tyrannique et qui aura ainsi l'occasion de montrer que sa tolérance et sa gentillesse ont des limites, ce qui est essentiel pour son compagnon mais aussi et surtout pour elle. Cet équilibre me semble plus facile à trouver dans la discipline conjugal que dans les relations BDSM qui d'après ce que j'en lis rentrent souvent dans un cercle davantage vicieux que vertueux à mon avis parce que la recherche de la seule excitation sexuelle est mauvaise conseillère

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    2. Je vous rejoins dans vos réflexions sur le BDSM. Le plaisir est explicitement mis en avant. Un peu comme sur les forums de fessée quand l'argument phare reste le plaisir partagé. Cela ne me dérange pas dans le principe. Par contre baser une relation de DD en couple sur le plaisir me semble aussi perdu d'avance que de baser un couple exclusivement sur la sexualité. Il en faut beaucoup plus à mon avis pour affronter le quotidien qui se trouve... loin des états extatique que procure la sexualité dans son sens large.

      Dans la mesure que la DD, telle que je la conçois, comme un processus éducatif et non pas d'asservissement du partenaire, il faut que celui qui éduque donne exemple. Et par exemple j’entends de réels qualités qui se remarquent....

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  5. Chère Isabelle,

    Puisque vous avez évoqué ce sujet sur votre autre blog et qu'il cadre avec le sujet de l'histoire... je vais vous raconter ce qui s'est passé samedi, mais promettez-moi de ne pas vous moquer de moi. C'est mon épouse qui m'a demandé de vous confier cette petite anecdote (en partie parce qu'elle trouve fort de café que je vous parle de ses bouderies au moment de la punition, alors que moi..).

    Donc samedi j'ai été assez irritable, y compris à l'égard des enfants. Bien entendu, il était impossible pour mon épouse de régler cela en journée. Mais, le soir, une fois les enfants couchés, mon épouse m'a dit qu'elle allait s'occuper de mon attitude. Elle m'a dit de faire ma "petite toilette du soir, besoins compris" et, quand je sortirais, de l'attendre "en T-shirt en position sur le lit, tu sais bien, sur les coussins le nez sur l'oreiller, histoire de méditer un peu".

    La position en question est: ventre posé sur deux coussins posés sur le lit, jambes moyennement écartées, la tête entre les mains portant sur le traversin. Le courant d'air frais sur les fesses et l'orifice intime ainsi découvert sont propices à une méditation sur l'attitude. Par ailleurs, ainsi placé, on ne voit pas ce qui arrive.

    Madame est arrivée. J'ai entendu le cloc caractéristique de l'emballage du thermomètre et celui du tube de lubrifiant, l'ordre "pousse!", senti l'insertion. Électronique, le bip est vite arrivé. Encore le lubrifiant?! "Pousse bien." Oh, un plug fin! Puis le martinet, accompagné de reproches.

    Une fois le popotin "sensibilisé", mon épouse m'a demandé de me mettre sur le dos. "Bon, maintenant devoir conjugal!"

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  6. J'adore les petites anecdotes croustillantes. Donc un grand merci à votre dame. En fait vous décrivez une position peu commune pour un homme, mais de plus classique pour une dame dans bien de circonstances de la vanille. L’agrément de se sentir offrir un regard de plus indiscret à son compagnon, puis également la sensation d'offrir un libre accès, d'un tout permis. Mais pourquoi se seraient seulement les dames ayant le droit de jouir d'une attente passive de choses... surprenantes à venir. Voyez quand j'épile mon homme à la cire, je commence toujours par le derrière et il a droit à un petit plug parce que je sais que cela le met dans un état « dur comme du béton » qui facilite le traitement justement de cette partie « betonneuse ». Mon homme n'aime pas du tout que je lui mette un plug, mais il essaye de rester digne. Je dirais donc par extension que votre dame semble avoir un fort sens pratique. L'emploi du plug, puis la fessée (sans abus bien entendu) sont d'excellents moyens pour mettre un homme en super forme...

    Merci pour ce joli commentaire, cher Monsieur Pecan. Je songe à une petite rubrique de confessions intimes...

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